Voici toutes les infos pour ce GP d'allemagne:La piste de kart Nombreux sont les pilotes à dénigrer la première section du circuit, qui comprend notamment un long droit s'apparentant à un fer à cheval, d'où son nom de Omega (lire Moto-Net du 28 juillet 2005). Extrêmement vallonnée et sinueuse, cette portion qui laisse ensuite place à des enchaînements bien plus rapides ne permet pas les dépassements : "il s'agit surtout de suivre le leader et d'être patient," résume Hayden.
Modestement, les vaillants dompteurs de MotoGP avouent d'ailleurs n'utiliser leurs moteurs à 100% de leur capacité que 10 à 15% du temps sur l'ensemble de la piste ! Le reste est affaire de savants dosages et de sang froid... mais pas seulement.
Le châssis de la moto doit être réglé parfaitement, ce qui n'est pas simple étant donné le double profil du tracé teuton. Le moteur doit se montrer le plus docile possible et les pneus, rudement mis à l'épreuve sur l'angle surtout sur leur flanc gauche, doivent tenir les 30 tours prévus !
La guerre des pneus On espère à ce titre une nouvelle amélioration des gommes de course Bridgestone, afin de diversifier davantage les podiums. En effet, sur les 27 marches disponibles, Michelin rappelle que 23 ont été gravies par ses pilotes, laissant Nakano et Capirossi seuls représentants de la marque nippone.
Brillants lors des essais, les pilotes Bridgestone espèrent bénéficier de pneus plus endurants pour remporter une deuxième victoire cette saison. Tous se motivent en se rappelant que l'an dernier, Shinya Nakano avait franchi la ligne d'arrivée seulement 4,5 secondes après Valentino Rossi. Quant à Dunlop, l'objectif est désormais le top 5 !
Aller plus haut !Checa, vaillant numéro un du Team Tech3, croit en ses capacités à condition de "ne pas laisser les problèmes de Donington réapparaître", explique l'espagnol, toujours victime de vibrations. Mais une fois ces soucis écartés, Carlos est certain de pouvoir viser le top 5 : "les pneus marchent mieux, même si le chemin à parcourir reste long", avoue-t-il.
De son côté, Pedrosa n'a eu aucun souci pour s'habituer à sa nouvelle Honda. Malgré sa magistrale victoire à Donington, le petit espagnol fait preuve de prudence : "comme toujours, mon premier boulot sera d'apprendre à piloter la RCV ici", récite "Asimo" Pedro.
Dani se montre particulièrement perplexe quant à la première partie de la piste : "elle sera très serrée puisqu'elle l'était déjà sur une 250, donc j'attends de voir comment une MotoGP réagit ici". Alors... trois ou quatre tours pour se sentir à l'aise sur la piste allemande ?
Pedrosa pourra en tout cas compter sur son compère Stoner pour l'obliger à acquérir rapidement le rythme des meilleurs lors des essais. Car Casey, qui a terminé 4ème lors des deux derniers GP, aura à coeur de remonter sur le podium dimanche !
L'exemple Nakano Mais les Bridgestone devraient venir jouer les trouble-fêtes, ne serait-ce qu'en qualif. Dernièrement, les Rizla Suzuki ont été particulièrement promptes à y occuper le haut des classements pour figurer en bonne place sur la grille de départ. "La nature de la piste devrait également correspondre à l'excellente maniabilité de nos GSV-R", ajoute Paul Denning, team manager des Bleus.
Néanmonis, la course risque d'être plus délicate à gérer que les essais. Tout d'abord, John Hopkins devra oublier son impressionnant highside réalisé lors de l'épreuve 2005. Ensuite, son coéquipier Chris Vermeulen devra intégrer en très peu de temps le tracé germanique et les différentes trajectoires empruntables en fin de parcours.
Enfin, il s'agira pour eux de bien gérer leurs pneumatiques afin de tenir sur toute la longueur, ce qu'ils n'ont pas encore réussi à faire. On peut s'attendre une nouvelle fois à voir Hopkins employer la "technique du crocodile" (lire Moto-Net du 25 avril 2006) : faire la pole, partir en trombe, enchaîner les meilleurs temps en course et gérer son avance... Mais les kangourous pullulent en MotoGP !
Les Kawasaki possèdent incontestablement le même profil. Sauf que Nakano a déjà fait ses preuves en course sur cette piste : il s'est toujours classé dans les sept premiers que ce soit en 250, en 500 ou en MotoGP ! Et le fait que son team soit basé "à deux heures de route en Bavière" ne fait qu'augmenter sa motivation !
Le japonais veut avant tout se "concentrer pour trouver la trajectoire la plus efficace dans la première section car le premier virage est l'une des rares occasions de doubler, et aussi parce qu'il y a beaucoup de temps à grappiller dans les premiers enchaînements lents", assure-t-il.
De son côté, Randy de Puniet tentera une nouvelle fois d'améliorer sa prestation en course. Les dix jours de pause entre Donington Park et Sachsenring lui ont enfin permis de calmer la douleur au dos qu'il traîne depuis Le Mans.
"Shinya a terminé sixième de la course l'an dernier, à moins de cinq secondes du vainqueur", rappelle le français, "donc je sais déjà que ce circuit correspond aux caractéristiques de notre Ninja ZX-RR et à nos pneus Bridgestone", conclue le français plein d'espoir.
L'appel de la piste Également sur Bridgestone, les Ducati Marlboro retrouveront leur configuration normale avec Loris Capirossi et Sete Gibernau comme équipier ! "Je n'ai pas regardé les courses à la TV parce que je savais que ça me rendrait fou de ne pas y être, mais je suis constamment resté en contact avec mon équipe", signale Sete.
L'espagnol a préparé au mieux son retour sur un circuit qu'il sait exigeant pour sa clavicule : "la piste est physique car elle est sinueuse et courte, c'est pour ça que les 250 font des temps similaires à ceux de MotoGP".
Descendu à la 5ème place du championnat, Capirossi espère se situer entre "80 et 90%"" de sa santé physique pour le GP à venir. Cela lui suffira-t-il pour briguer un podium ? Réponse dimanche...
Avec le retour aux affaires de Gibernau, Hofmann retrouve sa GP6 "satellite" équipée de gommes Dunlop. "Il semble qu'entre-temps, Dunlop a fait des progrès et j'espère que cela nous permettra de faire un bon résultat ici en Allemagne", remarque Alex. Tombé dès le premier virage l'an dernier entre Byrne et Jacque, l'allemand souhaite surtout " ne pas décevoir mes fans"...
L'étape du Sachsenring marque le retour d'un deuxième espagnol : Toni Elias ! Mais le jeune pilote Honda semble être moins fringuant que son aîné Sete... "Mon épaule me fait mal à chaque fois que je bouge mon bras et je ne peux même pas me reposer correctement parce qu'elle est douloureuse quand je m'allonge", regrette Toni.
Assoiffés de victoire Les chances de podium au sein du Team Gresini se trouvent donc plus du côté de Melandri. Même si le pilote italien a découvert la semaine dernière qu'il courait depuis la Catalogne avec une clavicule cassée ! "Cela explique la douleur intense que j'ai éprouvé à Assen et Donington", explique Marco.
Mais le hérisson n'est pas à une clavicule près et son podium en Angleterre lui a regonflé le moral : "je suis content car Barcelone ne m'a pas affecté. J'ai toujours envie de me battre et mon esprit de compétition est intact", prévient le vice-champion du monde...
La même rage de vaincre anime son compatriote Rossi : blessé à la main droite, le Doctor est tout de même parvenu à obtenir une satisfaisante deuxième place en Angleterre. Mais plus que ce handicap physique, c'est sa moto qui lui a posé problème : "l'important pour le Sachsenring, c'est que nous soyons opérationnels dès le vendredi matin, près à profiter de chaque minute disponible. On ne peut pas se permettre de perdre du temps dans des réglages comme nous l'avons fait à Donington", s'indigne le champion du monde.
Un 122ème podium permettrait à Valentino de figurer seul au troisième rang des meilleurs pilotes derrière Angel Nieto (139) et Giacomo Agostini (159), tandis qu'une victoire ferait de lui le premier pilote de l'Histoire à inscrire plus de 3 000 points en championnat du monde...
Une épreuve qu'attendent avec impatience Kenny Roberts et Nicky Hayden ! Mais le leader du championnat se réjouit également de revenir en Allemagne sur une piste qui tourne dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, comme les dirt-tracks de sa tendre enfance !
"Il est important d'avoir du grip sur l'angle et c'est quelque chose qui nous a un peu embêté cette année", s'inquiète le plus gros fumeur de pneu depuis Garry McCoy ! 26 points le séparent désormais du deuxième - son coéquipier Pedrosa -, mais l'américain aborde l'avenir avec confiance : "il reste encore beaucoup de courses cette année et il y a quelques épreuves qui se déroulent sur des pistes que j'aime bien, donc je me tiens définitivement près pour la deuxième partie de la saison", annonce le Kentucky Kid.
Source: moto.net