Sepang 10/09/06

Après s'être imposé à Brno, Loris Capirossi est désormais prêt à affronter la série de trois courses prévue ce mois-ci hors d'Europe.

Cette semaine, le pilote italien retrouve le circuit de Sepang où il avait signé une belle victoire l'an dernier. Cette piste, sur laquelle les pilotes réalisent chaque année des essais hivernaux, est l'un des rendez-vous les plus attendus et permet d'évaluer l'évolution réalisée par chaque équipe pendant la saison.

Ces trois courses sont également essentielles pour les cinq pilotes qui semblent en mesure de décrocher le titre de champion du monde MotoGP. Avec 50 points de retard sur Nicky Hayden, Capirossi est de ceux-là, et il entent rapidement retrouver le niveau de compétitivité qu'il avait eu l'an dernier à Sepang, pour ne pas laisser passer sa chance.

« Sepang, c'est un nouveau week-end important pour nous, » admettait le pilote italien. « Tout le monde parle de la course au titre mais moi je ne préfère pas. Ce que je peux dire c'est que je vais essayer de faire de mon mieux lors des cinq courses qui nous attendent, ensuite nous verrons bien ce qui se passera. »

« Comme Brno, Sepang est un circuit qui s'adapte très bien à notre moto et aux pneus Bridgestone, » poursuivait-il.
« L'année dernière j'avais signé la pole et remporté la course ; j'espère renouveler ces résultats cette fois-ci ! En plus, j'adore ce circuit, large et rapide : c'est agréable d'y piloter et d'y mener de belles bagarres. C'est sûr, il fait un peu chaud, mais ces conditions ne m'inquiètent pas – d'ailleurs je m'entraîne pour cela. »

« A Sepang, il est primordial de trouver le pneu le plus adapté pour la course parce que cette piste leur mène la vie dure à cause des températures et de l'asphalte en lui-même qui les stresse beaucoup. Il va nous falloir nous mettre au travail dès notre arrivée, avec les techniciens de Bridgestone, » concluait Loris Capirossi.

Cinquième à Brno, Marco Melandri compte désormais quarante points de retard sur Nicky Hayden, toujours leader du championnat du monde MotoGP. A cinq manches de la fin de la saison, le pilote italien ne s'avoue pas vaincu et espère pouvoir faire valoir ses qualités pour continuer de combler son retard.

L'un de ses principaux atouts sera sa forme physique, un élément essentiel puisque les pilotes s'apprêtent à disputer trois courses en trois semaines, dans des zones aux caractéristiques météorologiques très différentes. Sepang sera le premier gros défi à relever, puisque le paddock y retrouvera certainement la chaleur humide qui, en Malaisie, marque traditionnellement les physiques.

« En ce moment, il est important d'aborder chaque course dans les meilleures conditions et de faire le maximum, » déclarait Marco Melandri. « Je suis heureux d'aller courir en Malaisie ; c'est un circuit beau et technique, parmi les plus difficiles du championnat du monde MotoGP parce qu'il y a des virages très longs. Quand je pense à la Malaisie, je pense à la chaleur, au fait qu'on glisse beaucoup. »

« Il est certain que, pour la Malaisie, la préparation athlétique des pilotes fera la différence et, en ce sens, je peux dire que je suis serein parce que l'entraînement est l'un de mes points forts, » poursuivait le pilote de l'équipe Fortuna Honda.
« Généralement je fais du vélo, du cross et du supermortard en alternant tout cela avec la salle de musculation où je me prépare en fonction des caractéristiques de la piste où je m'apprête à courir. »

« Nous allons disputer trois courses de suite sur des circuits très différents les uns des autres, mais cela ne m'inquiète pas : j'aime courir et je suis impatient de retrouver ma RC211V, » ajoutait Marco Melandri. « L'année dernière, j'avais couru ici avec 35 points de suture au pied et cette édition n'est donc pas un point de référence pour moi. Je suis tout de même confiant parce que notre moto est bien réglée et cela me permet d'être régulier sur chaque circuit. Vu les températures élevées et les conditions de la piste, le choix du pneu sera fondamental. »

Avec son tracé atypique et une chaleur étouffante, le circuit de Sepang est l'un des circuits les plus exigeants du calendrier. Banc d'essai très prisé par les différents constructeurs durant l'intersaison, Sepang sollicite autant les organismes que les mécaniques.

Jeremy Burgess, chef mécanicien historique de Valentino Rossi chez Camel Yamaha, nous explique les spécificités du circuit qui accueille cette semaine le Grand Prix de Malaisie.

« A part Brno, les dernières courses ont eu lieu sur des circuits étroits et sinueux, mais pour moi, Sepang est un vrai circuit de Grand Prix, » explique l'australien. « Sepang est un bon circuit d'essais car le tracé est varié : les lignes droites sont assez longues pour exploiter la sixième et il y a aussi des passages tortueux qui se négocient en première. Si on regarde juste les différents virages, on trouve de tout : il y a des courbes dans lesquelles on accélère, d'autres où il faut stopper carrément, avec de gros freinages en bout de ligne droite – la moto est mise à l'épreuve dans tous les domaines.
»

« L'an dernier, on s'était fait battre sur les pneus, mais durant les essais hivernaux, nous avons beaucoup tourné et c'est un domaine sur lequel on s'est concentré lors des derniers Grands Prix, » rassure Jeremy Burgess. « Un train avant bien réglé est crucial, car il y a beaucoup de passages où le pilote doit freiner sur l'angle, et il faut qu'il soit sûr que l'avant ne va pas se dérober. La chaleur est aussi un facteur important ; en course le pilote ne peut pas taper dans les pneus trop tôt. »

On devine aisément que le choix de pneu sera crucial pour la course de ce we.
Ducati et Bridgestone parte avec un légé avantage sur le papier. Mais Michelin veut sa revanche de l'année passée et surtout de la course de Brno.

Mon pronostic:

Capi / Rossi / Melandri

Et vous, vous en pensez quoi??

Etions aux Championnat de Belgique pétanque.
Les garçons sont classés 11èmes (minimes)