"Une technique à maîtriser en compétition est sans aucun doute le freinage.
Tout d�?? abord pour des raisons de sécurité : il faut être capable de réduire le plus rapidement possible la vitesse de sa moto.
Ensuite, car c�??est en général au freinage que les différences (et donc les dépassements) se font lors de bagarres en peloton.
Enfin, le freinage est déterminant dans la qualité des chronos réalisés, et de par son caractère délicat, est souvent à l�??origine d�??une grande partie des écarts de chronos entre les pilotes.
D�??où la nécessité de maîtriser parfaitement la technique du freinage !
La première phase du freinage va consister au transfert de masse sur l'avant en coupant les gaz et en appliquant progressivement les freins, arrière éventuellement dans un premier temps, puis avant, jusqu'à ce que la fourche soit comprimée, signe que le transfert de masse est effectué et que l'adhérence maximale est disponible sur le pneu avant. Tirer la poignée de frein à fond sans que le transfert de masse ne soit effectué conduira au blocage de la roue avant et souvent à la chute dans ce cas par disparition de l'effet gyroscopique, seul garant de la stabilité de la moto. Par contre, une fois le transfert de masse effectué, il n'y a plus de risque, en tirant fort sur la poignée, de bloquer l'avant (du moins sur le sec).
Une fois cette courte phase de transfert de masse terminée, le freinage, pour être le plus efficace possible, doit être dégressif, c�??est-à-dire que la traction sur la poignée de frein doit être forte en début du freinage, et diminuer progressivement au fur et à mesure du ralentissement de la moto.
Pourquoi ?
Parce que la moto, par sa vitesse, emmagasine de l�?? énergie, et ses roues ont une certaine inertie de rotation. Cette inertie de rotation des roues s�??oppose à leur ralentissement. Et plus la vitesse de la moto est importante, plus l�??énergie cinétique de rotation des roues est importante car fonction du carré de la vitesse (si on double la vitesse, l'énergie cinétique est 4x plus importante...). Autrement dit, à force de freinage identique à la poignée et donc au niveau des étriers, la moto ralentit moins fort à haute vitesse qu'à basse vitesse car une partie de la force de freinage appliquée aux étriers sert à dissiper l'énergie cinétique de rotation de la roue, très élevée à haute vitesse.
Nous pourrions facilement démontrer ça mathématiquement, mais prenons simplement un exemple concret pour finir de nous en convaincre :
Posez un vélo sur le sol, les roues en l�??air. Faites tourner une des roues dans le vide. Tout d�??abord très lentement. Pressez maintenant le pneu des 2 côtés avec vos deux mains. La roue s�?? arrête quasi-instantanément. Faites maintenant tourner la roue à une très grande vitesse, et appliquez la même force de pression des 2 côtés du pneu. La vitesse de rotation de la roue ne diminue que très peu.
D�?? où 2 conséquences :
- Il est donc important d�??attaquer fort sur le frein en début de freinage (après transfert de masse), pour tirer pleinement parti de la capacité de freinage de la moto.
- Il est nécessaire de diminuer progressivement cette force de freinage au fur et à mesure du ralentissement, pour garantir un ralentissement constant.
C�?? est de cette manière que le freinage sera optimal !
La difficulté est le dosage de cette attaque en début de freinage.
Par la suite, la bonne estimation des distances de freinage et de la traction à exercer sur la poignée de frein, en fonction des conditions d�??adhérence, viendra avec l�??entraînement ! "
Voilà un article assez long en attente de vos avis, réactions et retour d'expérience
Sujet: les freinages 