Le Championnat du Monde 2006 de MotoGP touche à son paroxysme. Le Grand Prix de Malaisie est la première de trois épreuves consécutives outre-mer et jouera un rôle crucial dans l'attribution de la couronne mondiale la plus convoitée sur deux roues.
Tandis qu'il reste cinq courses au calendrier, quatre pilotes Michelin mènent la course au titre de Champion du Monde MotoGP 2006 : Nicky Hayden (Repsol Honda Team RC211V- Michelin), Dani Pedrosa (Repsol Honda Team RC211V-Michelin), Valentino Rossi (Camel Yamaha Team YZR-M1-Michelin) et Marco Melandri (Fortuna Honda RC211V-Michelin). Ces quatre pilotes ont remporté 10 des 12 courses déjà disputées cette saison, les neuf pilotes Michelin ayant dans le même temps brigué 30 des 36 places potentielles sur le podium.
Dans la catégorie reine, Michelin a remporté 12 des 15 GP de Malaisie sur trois circuits différents – Sepang, Shah Alam et Johor. Sepang, qui a rejoint le calendrier des GP en 1999, constitue une destination très prisée des équipes MotoGP, qui utilisent régulièrement ce circuit lors de séances d'essais hivernaux.
« Ce sera une course très intéressante pour nous car nous étions déçus de notre résultat à Sepang l'an dernier, » confie Nicolas Goubert, responsable de la compétition moto chez Michelin. « La course 2005 a été étrange, moins de deux secondes plus rapide que celle de l'année précédente car les conditions de piste n'étaient pas idéales. Sepang est comme cela, les conditions d'adhérence peuvent changer très rapidement et sans raison apparente, même lorsque ni l'état apparent du revêtement ni la température du sol ne le laissent entrevoir. Lors de la course de l'an dernier, le niveau d'adhérence était très inférieur à celui que nous avions pendant les essais de pré -saison lors desquels nous avions été très véloces.
A Sepang cette année, nos essais de pré-saison ne se sont pas passés aussi bien que prévu, en partie parce que les motos n'étaient pas aussi abouties dans leur préparation par rapport à 2005, si bien que nous n'avons pas pu faire beaucoup de simulations de course. Mais peut-être aurons- nous plus de succès en course cette année ! <
« Depuis ses débuts en 1999, Sepang a toujours été prisé comme piste d'essais et les raisons en sont très simples : il s'agit d'un tracé exigeant, relativement proche du Japon et qui jouit toute l'année de conditions climatiques stables, » poursuit Nicolas Goubert. « Le circuit ne figure pas parmi les plus agressifs pour les pneus mais il est néanmoins exigeant du fait des températures de piste élevées, des longues lignes droites, de quelques zones de freinages appuyés et d'une multitude de grandes courbes à droite qui génèrent une température élevée sur le flanc droit des pneus. »
« Le pneu avant s'avère très important à Sepang car, du fait d'une piste très large, les entrées de courbes sont relativement longues. Cela devrait convenir à nos deux nouveaux pneus avant – le profil large ainsi que le profil plus étroit avec une nouvelle construction – car ils procurent une adhérence accrue ainsi qu'un meilleur ressenti dans la phase cruciale d'entrée en courbe. Notre pneu arrière 2006 devrait également aider car sa surface de contact élargie améliore le niveau d'adhérence sur l'angle, ce qui est particulièrement important pour négocier les plus grandes courbes de Sepang. Je pense que nous devrions être plus rapides que l'an passé. Reste à savoir quel sera le niveau de compétitivité de nos adversaires. »
« Nous rentrons dans la phase finale du Championnat du Monde 2006 avec quatre de nos pilotes en tête du classement provisoire. Cette période de la saison est toujours très excitante, y compris pour nous, car la bagarre entre pilotes et écuries s'intensifie encore un peu plus. Nos pilotes ainsi que les teams deviennent inévitablement plus exigeants pendant cette phase lors de laquelle chaque point au championnat compte énormément. Mais nous sommes habitués à cette pression, cela fait partie du jeu et c'est ce qui le rend intéressant, » conclut Nicolas Goubert.